- Ce que je comprends toujours pas, c'est qui est Kamiye dans tout ça ?
Emma et Liz étaient assises à la table des Serdaigle, deux jours après. Ils étaient toujours en congé, les cours ne reprenant qu'une demi-semaine plus tard, et elles attendaient ce matin-là Levi, Alexie et Tauriel, avec qui elles avaient rendez-vous.
- Ce qu'il faudrait, c'est qu'on puisse se parler toutes les sept... Nous cinq plus elle et Chiho, affirma Emma.
- T'es sérieuse ?!?
- Arrête, Liz, je sais ce que tu penses... Mais avec vous quatre, ça ira... Et puis ça me fera du bien.
- Je pense que ce sera bien pour toutes les personnes impliquées dans cette affaire, d'une manière ou d'une autre, de se voir enfin en face à face, intervint Levi, arrivant par-derrière comme à son habitude.
Emma lui jeta un regard reconnaissant mais ne dit rien. Liz se poussa pour lui faire de la place, à elle et à Alexie qui la suivait.
- Où est Tauriel ?
- Je ne sais pas trop, répondit Levi. Je ne l'ai pas vue ce matin.
- C'est étrange, elle est toujours la première à arriver le matin d'habitude...
Emma ne dit rien, mais elle avait un mauvais pressentiment. Elle savait d'ailleurs par expérience qu'il valait mieux se fier à se genre d'intuitions, ce qui n'était pas pour la rassurer. Sa crainte fut encore amplifiée lorsque Scarlett, passant par la fenêtre ouverte, se posa sur son épaule en poussant un cri rauque.
- Qu'est-ce qu'il y a, Scarlett ?
Tauriel.
- Quoi ? Qu'est-ce qu'elle a ?
Infirmerie.
- C'est grave ??
Infirmerie !
Emma se leva, nerveuse.
- OK, OK, j'y vais. Vous venez les filles ?
- Où ?
Elles pas comprendre, lui rappela le phénix.
- Scarlett m'a dit que Tauriel était à l'infirmerie. Vous venez ?
Elle n'eut pas besoin de le répéter deux fois. Dans un ensemble parfait, ses trois amies se levèrent et les filles sortirent de la Grande Salle ensemble, d'un pas parfaitement coordonné.
La vision qui les attendait à l'infirmerie confirma les pires inquiétudes d'Emma. Tauriel était allongée sur un lit, inconsciente. Elle semblait en proie à une douleur terrible, car son visage triangulaire, aux traits masculins, était contorsionné.
- Ah, vous êtes là ! s'écria l'infirmière, une petite femme ronde et joviale, en les voyant. Je me doutais bien que vous viendriez la voir.
L'infirmière, communément appelée Miss Cookie, possédait le talent de toujours savoir ce qu'il se passait dans l'école. Rien ne pouvait lui échapper. Les liens entre élèves (de préférence les liaisons secrètes, interdites ou amoureuses) étaient sa spécialité. Rien d'étonnant donc à ce qu'elle ne soit pas surprise de voir entrer les quatre filles.
Emma aimait beaucoup l'infirmière. Mais ce jour-là, elle ne pensait qu'à Tauriel.
- Que lui est-il arrivé ?
- Un cas extraordinaire. Du jamais-vu. Je n'arrive pas à reconnaitre la maladie. Sans doute du poison, mais alors, un poison extrêmement rare, et parfaitement dosé ! De toute évidence...
Emma n'écoutait déjà plus. Au mot "poison", elle avait senti tout le reste disparaître. Seul, le danger que courait son amie l'inquiétait, il l'obnubilait.
- Est-ce qu'elle va s'en sortir ?
- Oh, sûrement, oui. La dose qu'elle a reçue n'était pas très forte, et elle ne court aucun danger immédiat. Je vais pouvoir maintenir son état...
- Vous ne pouvez pas la soigner ?
- Pas dans l'immédiat, non. Il me faut d'abord la composition exacte du poison dont votre amie est victime. Le maître des potions doit venir ce soir.
Emma soupira. S'il y avait bien une personne au monde capable de guérir Tauriel d'un poison aussi mystérieux que dangereux, c'était Miss Cookie. Et s'il n'y en avait qu'une capable d'analyser précisément la composition du poison, c'était bien leur maitre des potions, Sir Richards. Pourtant, elle n'était pas rassurée.
- Mais si elle a été empoisonnée, c'est bien que quelqu'un la fait, non ?
- Quoi ? Oh, non, non, je n'ai pas dit ça. Il y a toutes les chances pour qu'elle l'ait ingurgité par erreur... Allez, ça suffit, tout le monde dehors !
Sitôt hors de portée de l'infirmière, Emma se tourna vers ses amies.
- Il faut trouver qui a fait le coup.
- Tu veux dire... Du poison ?
La Serdaigle poussa un cri de frustration.
- Vous n'allez pas croire à cette histoire d'accident ?
- Ben...
- Réfléchissez. Vous n'avez pas remarqué les mots qu'elle a employés ? Victime. Elle a parlé de Tauriel comme d'une victime.
- Et alors ?
- Et alors, qui dit victime dit coupable ; et le coupable, il faut le trouver ! Je me trompe, Em's ?
Les quatre filles se retournèrent. Kamiye se tenait face à elles.
- Salut, Kami. Nan tu te trompes pas, c'est bien à ça que je pensais. Sans compter que d'après Miss Cookie, le poison est très rare et parfaitement dosé. En somme, du travail de connaisseur.
- Qui a été empoisonné ?
- Tauriel.
Kamiye lâcha un grondement.
- Des meurtriers dans l'école... Ca me dépasse.
Emma remarqua qu'elle semblait tourmentée. Aussi fit-elle signe aux autres de ne pas l'attendre, avant de s'approcher de Kamiye, restée en retrait :
- Tu penses que... Ton mystérieux serpent...?
- Oui, c'est à ça que je pense.
Et elle s'éloigna. Emma voulut la retenir mais, en voyant l'air tourmenté de son amie, elle jugea préférable de la laisser... Et surtout, de ne rien dire aux autres.
Emma et Liz étaient assises à la table des Serdaigle, deux jours après. Ils étaient toujours en congé, les cours ne reprenant qu'une demi-semaine plus tard, et elles attendaient ce matin-là Levi, Alexie et Tauriel, avec qui elles avaient rendez-vous.
- Ce qu'il faudrait, c'est qu'on puisse se parler toutes les sept... Nous cinq plus elle et Chiho, affirma Emma.
- T'es sérieuse ?!?
- Arrête, Liz, je sais ce que tu penses... Mais avec vous quatre, ça ira... Et puis ça me fera du bien.
- Je pense que ce sera bien pour toutes les personnes impliquées dans cette affaire, d'une manière ou d'une autre, de se voir enfin en face à face, intervint Levi, arrivant par-derrière comme à son habitude.
Emma lui jeta un regard reconnaissant mais ne dit rien. Liz se poussa pour lui faire de la place, à elle et à Alexie qui la suivait.
- Où est Tauriel ?
- Je ne sais pas trop, répondit Levi. Je ne l'ai pas vue ce matin.
- C'est étrange, elle est toujours la première à arriver le matin d'habitude...
Emma ne dit rien, mais elle avait un mauvais pressentiment. Elle savait d'ailleurs par expérience qu'il valait mieux se fier à se genre d'intuitions, ce qui n'était pas pour la rassurer. Sa crainte fut encore amplifiée lorsque Scarlett, passant par la fenêtre ouverte, se posa sur son épaule en poussant un cri rauque.
- Qu'est-ce qu'il y a, Scarlett ?
Tauriel.
- Quoi ? Qu'est-ce qu'elle a ?
Infirmerie.
- C'est grave ??
Infirmerie !
Emma se leva, nerveuse.
- OK, OK, j'y vais. Vous venez les filles ?
- Où ?
Elles pas comprendre, lui rappela le phénix.
- Scarlett m'a dit que Tauriel était à l'infirmerie. Vous venez ?
Elle n'eut pas besoin de le répéter deux fois. Dans un ensemble parfait, ses trois amies se levèrent et les filles sortirent de la Grande Salle ensemble, d'un pas parfaitement coordonné.
La vision qui les attendait à l'infirmerie confirma les pires inquiétudes d'Emma. Tauriel était allongée sur un lit, inconsciente. Elle semblait en proie à une douleur terrible, car son visage triangulaire, aux traits masculins, était contorsionné.
- Ah, vous êtes là ! s'écria l'infirmière, une petite femme ronde et joviale, en les voyant. Je me doutais bien que vous viendriez la voir.
L'infirmière, communément appelée Miss Cookie, possédait le talent de toujours savoir ce qu'il se passait dans l'école. Rien ne pouvait lui échapper. Les liens entre élèves (de préférence les liaisons secrètes, interdites ou amoureuses) étaient sa spécialité. Rien d'étonnant donc à ce qu'elle ne soit pas surprise de voir entrer les quatre filles.
Emma aimait beaucoup l'infirmière. Mais ce jour-là, elle ne pensait qu'à Tauriel.
- Que lui est-il arrivé ?
- Un cas extraordinaire. Du jamais-vu. Je n'arrive pas à reconnaitre la maladie. Sans doute du poison, mais alors, un poison extrêmement rare, et parfaitement dosé ! De toute évidence...
Emma n'écoutait déjà plus. Au mot "poison", elle avait senti tout le reste disparaître. Seul, le danger que courait son amie l'inquiétait, il l'obnubilait.
- Est-ce qu'elle va s'en sortir ?
- Oh, sûrement, oui. La dose qu'elle a reçue n'était pas très forte, et elle ne court aucun danger immédiat. Je vais pouvoir maintenir son état...
- Vous ne pouvez pas la soigner ?
- Pas dans l'immédiat, non. Il me faut d'abord la composition exacte du poison dont votre amie est victime. Le maître des potions doit venir ce soir.
Emma soupira. S'il y avait bien une personne au monde capable de guérir Tauriel d'un poison aussi mystérieux que dangereux, c'était Miss Cookie. Et s'il n'y en avait qu'une capable d'analyser précisément la composition du poison, c'était bien leur maitre des potions, Sir Richards. Pourtant, elle n'était pas rassurée.
- Mais si elle a été empoisonnée, c'est bien que quelqu'un la fait, non ?
- Quoi ? Oh, non, non, je n'ai pas dit ça. Il y a toutes les chances pour qu'elle l'ait ingurgité par erreur... Allez, ça suffit, tout le monde dehors !
Sitôt hors de portée de l'infirmière, Emma se tourna vers ses amies.
- Il faut trouver qui a fait le coup.
- Tu veux dire... Du poison ?
La Serdaigle poussa un cri de frustration.
- Vous n'allez pas croire à cette histoire d'accident ?
- Ben...
- Réfléchissez. Vous n'avez pas remarqué les mots qu'elle a employés ? Victime. Elle a parlé de Tauriel comme d'une victime.
- Et alors ?
- Et alors, qui dit victime dit coupable ; et le coupable, il faut le trouver ! Je me trompe, Em's ?
Les quatre filles se retournèrent. Kamiye se tenait face à elles.
- Salut, Kami. Nan tu te trompes pas, c'est bien à ça que je pensais. Sans compter que d'après Miss Cookie, le poison est très rare et parfaitement dosé. En somme, du travail de connaisseur.
- Qui a été empoisonné ?
- Tauriel.
Kamiye lâcha un grondement.
- Des meurtriers dans l'école... Ca me dépasse.
Emma remarqua qu'elle semblait tourmentée. Aussi fit-elle signe aux autres de ne pas l'attendre, avant de s'approcher de Kamiye, restée en retrait :
- Tu penses que... Ton mystérieux serpent...?
- Oui, c'est à ça que je pense.
Et elle s'éloigna. Emma voulut la retenir mais, en voyant l'air tourmenté de son amie, elle jugea préférable de la laisser... Et surtout, de ne rien dire aux autres.